Depuis l’annonce de Bruxelles concernant l’augmentation des droits de douane sur les véhicules électriques en provenance de Chine, les craintes d’une guerre économique s’intensifient. Pékin menace de taxer différents produits venant de l’Union européenne. Des centaines de producteurs et viticulteurs ont protestés en France. On vous explique !
Les constructeurs automobiles implantés sur le sol chinois bénéficient de subventions. Cela permet à ces derniers de proposer des tarifs plus attractifs. Et l’Union européenne accuse par conséquent Pékin de fausser la concurrence. Afin de protéger sa filière automobile, Bruxelles prévoit de largement taxer les véhicules électriques en provenance de l’Empire du milieu. Des mesures qui pourraient alors, in fine, impacter les consommateurs européens et chinois. Et la France n’est pas épargnée.
Des produits français dans la ligne de mire de Pékin
L’Union européenne crie à la concurrence déloyale et hausse le ton pour préserver sa filiale automobile face aux prix attractifs des véhicules électriques provenant de Chine. Tant dis que Pékin reste campée sur ses positions en menaçant l’Europe de taxer ses produits. En attendant, les inquiétudes sont déjà présentes chez les producteurs européens. Parmi la liste des produits dans la ligne de mire de Pékin se trouve le cognac. Pékin envisage d’augmenter de 35% les taxes sur ce produit.
En conséquence, des centaines de viticulteurs et producteurs de Cognac se sont réunis pour protester dans la ville charentaise. Et dénoncer la menace d’une telle taxe chinoise sur l’eau-de-vie française. Pékin accuse la France et d’autres filiales européennes de casser les prix au détriment des producteurs chinois. Mais cette mesure aurait des conséquences désastreuses pour les producteurs français, pour qui la Chine représente 25% du chiffre d’affaire. À savoir que 70 000 personnes travaillent dans l’économie du cognac en Charente et en Charente-Maritime.
La menace chinoise est déjà active avec l’ouverture d’une enquête antisubventions sur les produits laitiers de l’Union européenne et l’ouverture d’une enquête anti-dumping sur les importations de porcs. Ce qui risque de lourdement pénaliser les éleveurs français.