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Le budget 2025 du gouvernement Barnier contient différentes mesures qui affecteront directement les automobilistes. Sans surprise, un durcissement du malus écologique est à prévoir. Tandis que le bonus écologique, autrefois généreux, pourrait être encore réduit. On vous détaille les mesures qui pourraient rentrer en vigueur dès le 1er janvier 2025 !
Le projet de loi de finances en France est toujours présenté par le gouvernement en fin d’année pour être discuté par l’Assemblée nationale et le Sénat. À peine arrivé à la tête du gouvernement le Premier ministre, Michel Barnier, se confronte donc à un sujet de taille : le budget 2025. Alors que le déficit public de la France est prévu à 6,1% du PIB, l’État ambitionne de le réduire à 5% en 2025. Cela indique donc l’arrivée de mesures restrictives. Et les automobilistes ne seront pas épargnés. À quoi faut-il s’attendre ?
Un durcissement du malus CO2
Le malus écologique est une taxe appliquée lors de l’achat d’un véhicule neuf émettant une quantité jugée importante de dioxyde de carbone (CO2). Cette taxe pénalise donc les automobiles les plus polluantes pour encourager l’achat de modèles plus respectueux de l’environnement. Le montant du malus est calculé en fonction des émissions de CO2, exprimées en grammes par kilomètre. Donc plus le véhicule émet de CO2, plus le malus est élevé.
En 2024, ce malus commence à 118 g/km. Il pourrait passer à 113 g/km dès le 1er janvier 2025. Ce seuil réglementaire est abaissé d’année en année, il n’est donc pas surprenant qu’il soit à nouveau réduit. Cependant, plus il diminue, plus le nombre de véhicules concernés augmente. Donc des voitures épargnées jusqu’alors seront touchées. Et celles déjà impactées par ce malus le seront encore plus. Les véhicules hybrides seront aussi touchés !
Malus accru et bonus réduit : ce que réserve le budget 2025 aux automobilistes
Le malus au poids étendu
Le malus au poids vise à pénaliser les véhicules les plus lourds en raison de leur impact environnemental plus important. En effet, les SUV et autres véhicules imposants consomment plus d’énergie en raison de leur poids. Cette taxe a pour but d’encourager l’achat de véhicules légers, plus économes en énergie. Depuis le 1er janvier 2024, les véhicules thermiques dès 1600 kg sont taxés. Auparavant, la limite était à 1800 kg. Les véhicules hybrides et électriques sont quant à eux épargnés.
Mais en 2025, les véhicules PHEV seront aussi concernés par le malus au poids. Un véhicule PHEV combine un moteur à combustion interne et un moteur électrique pouvant être rechargé par une source d’alimentation externe. Le point positif pour ce type de véhicule : une réduction de 200 kg sur leur masse en ordre de marche, dans la limite de 15 % de cette même masse. Même si la règle est plus conciliante pour les véhicules hybrides rechargeables, cela risque d’augmenter significativement les coûts.
Malus accru et bonus réduit : ce que réserve le budget 2025 aux automobilistes
Baisse du bonus écologique
En 2024, l’enveloppe attribuée au bonus écologique a été généreuse avec 1,5 milliard d’euros. L’aide financière accordée par l’État pour encourager l’achat de véhicules peu polluants devrait néanmoins baisser pour l’année 2025, avec un montant dédié de 1 milliard d’euros. Cette diminution n’est pas surprenante compte tenu du contexte budgétaire. Durant l’année 2024, cette aide à l’achat a déjà été réduite. On ne peut donc que s’attendre à une réduction générale de cette aide !
Concernant le leasing social, la situation reste incertaine pour tout le monde. Cette initiative gouvernementale qui permet à des ménages modestes de bénéficier, à un tarif préférentiel, de l’achat d’un véhicule propre via un contrat de location longue durée, a connu cette année un franc succès. Le précédent gouvernement avait annoncé son retour en 2025. Il reste à savoir si cet avantage sera bel et bien présent l’année prochaine.
De manière générale, les aides octroyées devraient diminuer, tandis que les malus imposés par l’État devraient augmenter en 2025. Et n’oublions pas que les primes d’assurance devraient connaître une hausse, en moyenne, de 4 à 6%.