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Plus de 1,7 millions de véhicules électriques ou hybrides sont actuellement en circulation. En 2010, le nombre s’élevait à 102. L’électrique semble alors s’imposer face au thermique, pourquoi ? On vous explique tout !
Ça y est ! En décembre 2023, la France a dépassé le cap du millionième véhicule électrique en circulation. L’électrique a le vend en poupe. Sur les quatre premiers mois de l’année 2024, 17,8 % des voitures particulières neuves immatriculées sont électriques. Sur la même période, en 2023, cela ne représentait que 14,8%. A vrai dire, l’électrification du parc automobile français a commencé depuis plusieurs années. En effet, entre 2018 et 2020, la part de marché des véhicules électriques (100% électriques et hybrides rechargeables) a été multipliée par plus de 5 ! En passant de 2,1 % du marché en 2018 à 11,2% en 2020.
Au mois d’avril 2024, 37 850 véhicules électriques et hybrides rechargeables ont été immatriculés, pour une part de marché de 20,9%. « Les immatriculations en avril 2024 sont supérieures de + 25,2 % à celles d’avril 2023. Cette croissance est d’ailleurs portée par les véhicules particuliers 100% électriques, les hybrides rechargeables étant en recul (- 0,3 %), de même que les utilitaires (- 3,6 %) », comme l’explique le Délégué général de l‘Avere-France, Clément Molizon. Si les véhicules électriques sont de plus en plus présents sur nos routes, ce n’est pas pour rien. Un ensemble de mesures à l’échelle nationale et européenne favorisent cet essor.
L’électrique, au coeur des enjeux de l’automobile 2.0
Le parc automobile français se compose d’environ 38 millions de véhicules légers, d’un âge moyen qui ne cesse d’augmenter. Et les émissions de CO2 avec ! L’État a alors dévoilé son contrat pour la période 2024-2027, concernant l’avenir de la filière automobile lors du Comité stratégique de la filière (CSF) du 6 mai 2024. Et les objectifs sont ambitieux mais indispensables à l’heure d’une conscience écologique nécéssaire.
La France souhaite atteindre la production de 2 millions de véhicules électriques par an sur le territoire d’ici 2030. Multiplier par 4, d’ici fin 2027, les ventes de véhicules particuliers 100% électriques, en passant de 206 000 véhicules électriques vendus en 2022 à près de 800 000 en 2027. Plus largement, d’accompagner tous les acteurs de la filière concernés par la fin de la vente de véhicules à moteur thermique prévue en 2035. Et bien sûr, accélérer le renouvellement du parc automobile français et les bornes de recharge pour limiter la circulation de véhicules vieux et donc polluants.
La France se doit de rester compétitive et en accord avec les réglementations
L’objectif de ce contrat est aussi de permettre à la France de conserver une filière automobile compétitive. Il ne faut pas oublier que l’Asie s’intéresse à ce sujet depuis plus de 15 ans. Et que les Etats-Unis ont créé l’IRA (Inflation Reduction Act), une loi visant à soutenir l’industrie verte. Bien sûr, dans une idée de cercle vertueux, ce contrat doit faire émerger la création de nouveaux emplois. Le tout étant de respecter les réglementations écologiques européennes. Car ne l’oublions pas, l’objectif de l’UE est d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, n’en déplaise aux plus sceptiques !
En effet, l’Union européenne impose un cadre strict avec le « Green Deal » et le paquet « Fit for 55 ». Raison pour laquelle la réduction de 100% des émissions de CO2 à l’échappement pour tous les véhicules légers neufs (VP + VUL) commercialisés est obligatoire à partir de 2035. Ce contexte d’effort collectif favorise ainsi les ventes des véhicules électriques. Ne serait-il pas plus simple, in fine, de miser sur la téléportation ?